Entretien et optimisation de notre phytoépuration

Salut les terriens, vous êtes sur ma maison de mes mains.

Comme vous le savez, nous avons auto-construit notre maison de manière la plus écologique possible (pour nous). Dans cette démarche, nous avons opté pour un système de phytoépuration pour le traitement des eaux usées. Un système qui utilise les plantes pour purifier l’eau. Au lieu d’une cuve en béton, vous avez des roseaux dans votre jardin!

Sauf que… Les plantes sont des êtres vivants, cela demande donc de prêter une attention particulière à leur développement et à leur santé, surtout si vous voulez qu’elles continuent de faire leur travail!

Si vous aussi vous avez une phytoépuration où que vous envisagez d’installer ce système pour votre maison (yourte, tiny-house…) cet article peut vous intéresser. Si vous avez déjà une phyto et que vos plantes semblent souffrir, ou du moins ne pas s’épanouir (croissance stagnante, feuilles jaunies,…) je vous livre mes observations basées sur ce que mes roseaux m’ont appris!

L’entretien des bacs

Il consiste à couper la végétation aérienne morte ici les cannes de roseau.

Il faut les couper, les ramasser et les évacuer afin qu’il n’y ait pas d’accumulation de matière organique qui risquerait à long terme de colmater le système.

L’évacuation des chaumes mortes permet aussi l’accès à la lumière des jeunes pousses de roseaux qui sortent des graviers.

C’est pour cela qu’il faut le faire en hiver avant la reprise de la végétation, sinon on coupe ou casse de jeunes pousses désirées.

Il faut aussi profiter de ce jardinage pour arracher d’éventuels jeunes arbres spontanés venus coloniser ce milieu non arboré,( saule, frêne ou bouleau).

Si vous voulez en savoir plus vous pouvez retrouver la vidéo spécifique sur l’entretien des bacs.

 

Cela dit, bien que cet entretien soit nécessaire, il n’est peut-être pas la solution à notre problème de roseaux rabougris… 

Je suis passé par là, et voici ce que j’ai découvert!

L’optimisation du système

Depuis 3 ans que le système était installé, je trouvais que les roseaux avaient une croissance faible, qu’ils étaient faméliques comparer aux autres assainissements que je vois régulièrement dans les environs.

La hauteur n’était que de 70 cm, il n’y avait jamais de floraison, et les deux bacs n’étaient pas entièrement colonisés.

L’été breton avec ses faibles « canicules », arrivait à faire jaunir fortement tout le feuillage, sans parler d’une semaine ou deux d’absence en vacances ou là à notre retour toutes les parties aériennes étaient grillées.

Devant un tel échec, hé oui chez moi si une plante ne pousse pas, c’est un échec.

J’ai du me poser des questions de bases, a savoir :

Un système de phyto est t-il adapté à notre mode de vie ?

Consommons-nous assez d’eau pour le système ?

Devons nous irriguer à l’eau potable de réseau, le système, l’été ?

Quel est l’environnement idéal de croissance des roseaux ?

Les roseaux sont des plantes de marais, aux sols lourds, limoneux, argileux en fond de vallée.

L’oxygène y est rare, et l’eau y stagne longtemps.

Or dans la mise en œuvre des matériaux recommandés par aquatiris, les gravier rendent le milieu drainant, pauvres en éléments nutritifs, très oxygéner, et l’évacuation base des bacs ne retient aucuns litres d’eau.

Nous sommes donc plus dans un milieu proche des dunes de sables du Pilat pour une plante de marécage.

J’ai trouvé une solution provisoire pour les chaleurs estivales et les absences prolongées : 

La solution est de relever le point bas d’évacuation des bacs afin de créer une réserve d’eau.

A la sortie des 2 derniers bacs, dans le regard de visite, je pose un coude de diamètre 100 mm et un manchon de 30 cm de haut verticalement.

L’eau s’y accumule et monte selon notre consommation d’eau, puis déborde lorsque le niveau de l’eau est de 31 cm.

Il faut bien entendu poser ce coude de réserve 15 jours avant de partir en vacances ou avant les grosses chaleurs qui provoquent sur les plantes une forte demande en eau par évapotranspiration.

J’ai rapidement pu constater que cette solution simple était la bonne car en ayant posé ce coude de réserve mi août, les roseaux étaient en fin septembre de couleur verte avec de grandes feuilles, 3 fois plus haut, avaient colonisés presque tout le bac et était en fleur.

L’eau était donc le facteur limitant à la croissance des roseaux.

Succès total dont je suis fier.

Voilà! Ce n’est pas parce que vous achetez un système d’assainissement cher et homologué qu’il est parfaitement adapté à vos conditions et mode de vie.

J’espère que cet article vous a aidé.

Si vous constatez que quelque chose ne va pas bien, posez vous les questions de bases du vivant!

Et si vous êtes vraiment perdu n’hésitez pas à me contacter soit en laissant un commentaires sous cet article soit directement via la page contact (mettre le lien!!) de ce site! 

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