L’histoire de l’autoconstruction de notre maison (4) : la phytoépuration
Voici la fin de la série de 4 articles qui retrace l’histoire de l’autoconstruction de notre maison. Cette saga (!!) se termine donc avec la phytoépuration, puisque c’est ce que nous avons fait en dernier. Vous allez avoir les travaux de mise en oeuvre, mais aussi toutes les démarches administratives avant, parce que ça a été un peu compliqué ! C’est notre histoire personnelle que nous vous transmettons ici, mais vous pourrez sûrement y trouver quelques aides si vous souhaitez en installer une vous aussi 😉
Vous pouvez retrouver les 3 premiers chapitres ici :
- Premières étapes et construction
- La maison, gros oeuvre
- La maison, fenêtres et finitions – en cours de rédaction
Retour sur le début de l’histoire
Revoyons rapidement comment l’histoire de notre phytoépuration a commencé.
En 2010, nous déposons une demande de permis de construire pour notre maison, avec un système d’assainissement autonome en phytoépuration, selon le procédé d’Anne Rivière. Le permis est accepté.
En 2011, en parallèle de la construction de notre hangar (bâtiment à usage professionnel) nous commençons les travaux pour installer la phytoépuration. Or, nous recevons quelques mois plus tard une lettre de la Saur (société qui gère l’eau) et de la mairie une lettre qui nous annonce qu’il y a eu une « erreur informatique ». En fait notre système d’épuration n’est pas accepté, parce qu’il ne correspond pas aux normes de l’époque.
Pour tout vous dire, nous ne comprenons pas très bien ce courrier, et nous ne cherchons pas à trop comprendre non plus. Nous suspendons donc les travaux en nous disant que nous y reviendrons plus tard.
Vous pouvez retrouver cette partie en plus détaillée (et avec des photos) dans la partie 1.
1er novembre 2016
Fin 2016, le plus gros des travaux de la maison sont terminés et nous emménageons enfin dans notre maison après presque 4 ans de travaux ! Nous sommes super heureux !
Et la phytoépuration n’a toujours pas bougé depuis 2011.
Eté 2017 : la mairie réagit – nous devons installer un système d’assainissement !
En juillet 2017, nous recevons une lettre recommandée de la mairie qui nous rappelle que nous devons installer un système d’épuration, que le notre (la fameuse phytoépuration) est illégal et que nous avons 2 mois pour régulariser notre situation sinon c’est la mairie qui lancera des travaux à nos frais !
C’est un peu le coup de massue pour nous, mais, en même temps, il est vrai qu’il est temps de régler cette histoire. Surtout que ça fait plus de 6 mois qu’on vit dans la maison en rejetant notre eau directement dans le jardin…. Pas forcément très écolo tout ça. Merci donc à la mairie de nous avoir un peu forcé la main pour finir ça 😉
Appel à la Saur
Olivier, qui espère encore que notre phytoépuration initiale va passer (être acceptée) téléphone à la personnes chez la Saur responsable du contrôle final des assainissement. Après une assez longue discussion, il nous apparaît clair que notre système ne passera jamais. La mairie de notre ville est clairement trop réfractaire à ce type de système. Et puis ils n’ont pas dû apprécier non plus le fait que nous fassions traîner.
Nous devons donc changer de projet.
Un nouveau système d’assainissement ?
Sarah commence donc à se renseigner sur les systèmes qui existent. Certains systèmes de phytoépuration sont maintenant homologués, ce qui veut dire qu’ils pourraient être acceptés, mais ils coûtent assez cher dans les 6000/7000€).
Nous n’avons pas envie de nous embêter, donc nous décidons de partir sur le moins cher, à savoir sûrement une fosse septique. De toute façon nous n’allons pas plus polluer, nous pourront bidouiller un truc avec ce système là.
Pendant ce temps là, nous prenons rendez-vous avec un bureau d’études, pour qu’il viennent nous faire une nouvelle étude avec un nouveau système d’assainissement. Et nous prévenons la mairie que nous sommes en train de faire les démarches, ce qui nous laisse un délai supplémentaire. (Oui, parce que installer un système d’épuration, sachant qu’il faut faire l’étude avant, ça demande quand même plus que 2 mois 😉)
Rendez-vous avec le bureau d’étude
Le gars du bureau d’études (qui est aussi notre voisin !) arrive et commence à prendre des relevés sur notre terrain. Nous discutons de ce que nous voulons faire maintenant, ce qui est possible ou non,…
Problème avec les toilettes sèches
Et là nous découvrons que les systèmes d’assainissements classiques ne marchent pas avec des toilettes sèches ! Oui nous avons installés des toilettes sèches chez nous, c’est aussi ce qui nous a fait choisir au départ le système de phytoépuration pour l’assainissement.Et les systèmes d’assainissement classiques ont besoin de matières fécales, et donc de toilettes à eau, pour fonctionner. Sinon les bactéries ne survivront pas et ce système n’assainira rien du tout !
Là nous sommes vraiment embêtés. Installer des toilettes à eau, alors que ce n’était pas prévu, voilà qui devient extrêmement compliqué. En plus ça nous rajoute un coût non négligeable de travaux. Nous avons prévu et mis une évacuation (au cas où on voudrait changer un jour), mais il reste pleins d’autres trucs à installer. En plus, nous n’avons vraiment pas envie d’avoir des toilettes à eau !
Retour à la phytoépuration ! 😉
Nous demandons donc à notre voisin s’il n’y aurait pas une solution pour rester en toilettes sèches. Et il s’avère que si : la phytoépuration !!! 😂
Alors oui, c’est le système le plus cher à l’installation, mais finalement
- choisir un système moins cher mais devoir faire les travaux pour mettre des toilettes à eau, ça nous reviendra à peu près au même prix. Sans parler du temps supplémentaire que ça nous rajoute.
- c’était ce qu’on voulait mettre dès le départ
- en plus, il n’y a plus aucun coût d’entretien après. Alors que pour les autres systèmes, si. Pour la phytoépuration il faut seulement gérer les végétaux, mais Olivier est paysagiste donc nous n’avons pas vraiment besoin d’aide sur ce point !
- Aquatiris (le concepteur de la phytoépuration homologuée qui nous intéresse) propose une formule en « autoconstruction », ce qui nous fait aussi économiser un peu d’argent. Et en plus, le faire nous-mêmes, c’est tout ce qu’on aime ! 😉
Cerise sur le gâteau, notre voisin peut tout à fait nous faire l’étude pour ce système là ! Nous le précisons, parce que nous étions persuadé que pour installer une phytoépuration Aquatiris, il fallait passer par eux pour l’étude. En fait, non. Il faudra juste qu’Aquatiris valide l’étude, donc pas de réel problème de ce côté là.
Phyto acceptée 🙂
Et c’est génial parce que du coup, nous partons directement là-dessus avec lui, sans avoir besoin de prendre un autre rendez-vous. Nous sommes donc repartis définitivement sur une phytoépuration ! Et ça nous fait vraiment plaisir, même si le coût se trouve beaucoup plus élevé que prévu. Au moins, ce système là est homologué, donc ça devrait passer.
Et effectivement, ça passe sans problème ! Nous perdons 2 mois parce que Aquatiris nous propose de rajouter une chasse à auget avant les bacs plantés, du coup il faut refaire passer notre nouvelle étude en comission, mais à part ça, pas de problèmes. La Saur accepte notre étude, donc la mairie aussi. Il ne nous reste plus qu’à commander tout le matériel à Aquatiris, puis à l’installer ! C’est parti 😉
Notre étude finale
Voici le plan de l’étude globale qui va finalement être réalisée :
Il s’agit du modèle Jardi-assainissement FV (= Filtres Verticaux) 5 EH (Equivalent Habitants). Vous pouvez aller voir la notice explicative complète ici. Nous allons vous l’expliquer rapidement sur cet article, mais pour tous les détails, aller voir ce guide, il très bien fait.
Explications en partant de la maison :
1- Le tuyau d’évacuation des eaux usées de la maison
(Toutes les eaux usées de la maison arrivent à ce point là.) En diamètre 100mm
2- La chasse à auget automatique
(en réalité, elle est est peu plus près de la maison que ça, on s’est basé sur la pente réelle du terrain pour la placer). Une chasse à auget c’est en fait un système qui permet de stocker l’eau et de la déverser (comme une chasse d’eau) seulement quand il y a un certain volume d’eau – ici environ 50L. Il y a un flotteur à l’intérieur qui relâche l’eau quand elle arrive au bon niveau. Cela permet d’envoyer dans les bacs plantés une grande quantité d’eau d’un coup, et donc de mieux répartir l’eau dans tout le bac (entre autre pour arroser toutes les plantes). Sinon, à chaque fois qu’on tire un peu d’eau, ça coulerait directement dans le bac et ça resterait finalement toujours dans le même coin. Elle nous a été conseillée par Aquatiris, on nous avons trouvé l’idée bien, du coup on l’a rajoutée !
3- La vanne gauche/droite
Il s’agit tout simplement d’un système qui permet d’envoyer l’eau soit dans le bac de droite soit dans le bac de gauche. Parce que les 2 bacs ne fonctionnent pas en même temps et il faut changer chaque semaine. Donc le semaine 1 on envoit l’eau dans le bac de gauche, la semaine 2 dans le bac de droite, et ainsi de suite. Ça se fait manuellement ça !
4- Les 2 bacs plantés
Les fameux filtres verticaux* ! Ils sont composés de différentes couches de graviers, de sable, selon un plan précis que vous pouvez retrouver sur le livret explicatif dont nous vous avons parlé plus haut. Et c’est aussi là que sont plantés les roseaux, qui sont les seules plantes utilisées pour ce système là. On peut utiliser d’autres plantes en phytoépuration mais elles se trouvent dans les bacs horizontaux* que nous, nous n’avons pas.
5- Le tuyau d’évacuation
Et pour finir, les évacuations des 2 bacs se rejoignent en 1 seul tuyau d’évacuation (toujours diamètre 100) qui rejette l’eau au fossé.
Voilà pour le système, qui n’est finalement pas très compliqué 😉
*Filtres verticaux/filtres horizontaux : les filtres verticaux sont des bacs dans lesquels l’eau arrive dans un point haut du bac et ressort par un point bas. L’eau ne fait donc que passer, le temps de descendre vers l’évacuation en bas. Ils ne contiennent donc que très peu d’eau. Les filtres horizontaux sont des des bacs dans lesquels l’eau arrive toujours dans un point haut, mais elle ressort par un autre point haut, juste un peu plus bas que le point d’arrivée. Ce qui fait que ces bacs sont eux, quasiment toujours pleins d’eau.
Début 2018 : travaux d’installation de notre phytoépuration – enfin !
L’étude est acceptée, place maintenant aux travaux d’installation !
Livraison des matériaux
En février, tous les matériaux constitutifs de notre phytoépuration sont livrés chez nous ! C’est à dire : les 2 bacs qui accueilleront les végétaux, la chasse à auget, les grilles à mettre sur les bacs, les 2 répartiteurs d’eau, les 2 géotextiles, …
Seuls les tuyaux sont manquant. Ce sont des diamètres standard, ce sera donc à nous d’aller les acheter directement dans une grande surface de bricolage.
Piquetage – 1ère visite Aquatiris
Nous avons choisi d’installer notre phytoépuration en autoconstruction. Malgré tout, pour que le système soit validé par Aquatiris (ce qui est indispensable pour qu’il soit ensuite validé par la Saur) nous avons 2 visites de vérification obligatoires sur le chantier. La première consiste à venir réaliser le piquetage de l’installation.
Nous avons donc une salariée d’Aquatiris qui est venue faire ça chez nous. Et là, nous tenons à vous mettre en garde : ne lui faites pas confiance aveuglément, vérifiez ce qu’il/elle a fait avant de commencer le terrassement ! Parce que chez nous, elle s’est planté d’au moins 5m (oui, quand même !!!) et on ne s’en est rendu compte qu’une fois que le trou pour mettre les bacs a été creusé ! Et encore, on s’est est rendu compte avant de poser les bacs et de les remplir de cailloux, là ça aurait été vraiment galère. Donc ne faites pas bêtement confiance à cet employé, qui est censé être le pro dans ce domaine ! La preuve, il peut faire des erreurs !!
Terrassement 🙂
Ceci étant dit, nous avons finalement pu creuser les trous aux bons emplacements ! Voici en photos ce que ça donne :
Mise en place de tous les éléments
C’est maintenant le moment de poser les bacs, les tuyaux, la chasse à auget. Tout ça en faisait attention aux niveaux bien sûr, pour être certains que l’eau s’écoulera bien.
Finalisation
Une fois tout cela bien positionné, nous finalisons le tout en remplissant les bacs et en raccordant tous les tuyaux jusqu’au fossé.
Les grilles servent à éviter que nous ne soyons en contact direct avec l’eau « sale » et les déchets venant de la maison. Le niveau du sable est situé environ 20/30cm en dessous. Et les plantes vont tout simplement pousser au travers !
Nous en avons récupérés une partie de notre première phytoépuration (oui, vu qu’elle était installée en partie depuis 2011, les plantes ont eu le temps de s’installer !) et en partie chez un ami qui a lui-même une phytoépuration. Parce que, comme elles poussent, à un moment on en a trop et il faut en arracher. Donc si vous voulez installer une phytoépuration, trouvez quelqu’un qui en a déjà une, ça vous évitera d’acheter les végétaux !
C’est fini !
Et voilà, notre phytoépuration est installée !
Au cours de ce processus, nous aurons eu 2 autres visites de l’employée d’Aquatiris, pour vérifier que tout se passait bien et était bien fait. Et surtout, pour la dernière, pour obtenir leur certificat comme quoi notre phytoépuration était bien aux normes !
Ensuite, c’est l’employé de la Saur qui est venu vérifier. Tout ça avant le rebouchage bien sûr. Tout c’est bien passé avec les 2, nous avons donc enfin obtenu notre « certification finale ».
Et ça y est, notre maison est belle est bien terminée !! 😃 (sans compter toutes les petites finitions et améliorations que nous pouvons encore faire bien sûr !)
Un petit mot sur les toilettes sèches
Je vois que nous terminons sans avoir reparler des toilettes sèches. Un petit mot à ce sujet alors.
Dans l’étude elles étaient bien prévues, d’ailleurs vous avez pu voir sur le plan une zone indiquée pour le compostage. En réalité, nous ne l’avons pas mis là, mais Olivier a bien créé une structure que l’employé de la Saur a vérifiée.
Comme il est demandé que cette structure soit étanche (ce qui n’est pas le plus intelligent, mais bon, passons) nous avons choisi d’aller au plus simple et de la réaliser tout simplement en parpaing, sur dalle béton. Avec 2 compartiments, pour en utiliser un pendant que l’autre composte. (Idéalement, il en faudrait 3, mais nous pourrons en rajouter un si besoin.)
Voilà donc pour les toilettes sèches. 🙂
Liens utiles
Pour finir, voici quelques liens utiles si vous êtes intéressés par un système d’assainissement individuel plus écologique, que ce soit par filtres plantés (la fameuse phytoépuration) ou par d’autres systèmes.
La page officielle des systèmes homologués :
Vous y trouverez la liste complète, ainsi que les guides explicatifs de chacun d’entre eux (en cliquant sur les liens). Nous vous conseillons de choisir directemet parmi ces systèmes. Ça vous évitera une guerre potentielle contre la mairie et vous serez sûr que votre système soit accepté.
Le site d’Aquatiris :
Il n’y a pas qu’eux qui proposent des sytèmes de phytoépuration. Vous trouverez les autres sur le site précédent. Mais à priori, pour l’instant, ce sont les seuls à en dimensionner pour des toilettes sèches. Après, ça reste à vérifier avec votre bureau d’études.
Nous vous remettons aussi le lien du guide officiel de notre système (mais vous verrez sur le site officiel qu’il en existe pleins d’autres, donc n’hésitez pas à aller les voir) :
Le bureau d’études qui nous a fait notre étude (si vous êtes en Bretagne – ils sont vraiment sympas et ouverts) :
…
Dites nous dans les commentaires si vous aussi vous voulez installer une phytoépuration chez vous ! Qu’est-ce qui vous plait dans ce sytème ?
Ou si vous en avez déjà une, comment se sont passés vos travaux ?
Bonjour,
Pouvez vous donner le prix de l’installation au final en auto construction? Nous souhaitons installer le même système mais le prix en fournit posé est vraiment très élevé.
Combien de temps il vous a fallu pour réaliser l’installation?
Merci pour votre blog inspirant !
Bonjour Sarah,
Je ne peux pas vous donner le prix précis parce que je ne sais pas (on n’est pas très bon pour garder les factures et tout ça 😂) mais je dirais que ça nous a coûté en tout dans les 8000/8500€.
Il y a sûr, dans les 6-7000€ de matériel (+ les 3 visites de contrôle avec le bureau d’études – avec Aquatiris en tout cas.) Et après, ça dépend de ce que vous faites tout seul. Nous, nous avons quand même payé un copain avec une mini-pelle, pour creuser les trous et poser les bacs (c’est quand même beaucoup plus facile et rapide ! 😄)
En tout cas, c’est le prix pour notre installation : avec 5 Equivalents Habitants, en toilettes sèches (avec des toilettes à eau, il y aurait eu plus de bacs donc ça aurait coûté plus cher), avec de la pente sur le terrain donc pas besoin de pompe de relevage, etc…
Bon, ça vous donne une idée quand même !
Si vous avez d’autres questions n’hésitez pas !
Bonjour Sarah,
Je suis en recherche pour une phyto épuration dans la rénovation que je fais en ville .
Quelle est la surface de votre terrain? est ce que la phyto prend beaucoup de place?
Faut il laisser une marge de 3 m avec le voisin?
Et malheureusement, je n’aurais pas d’accès direct pour faire creuser avec une mini pelle donc il faudra tout faire à la main…
Merci pour le blog, très éclairant
Marie
Bonjour Marie !
Nous avons un terrain de 3000m2 en tout. La phyto-épuration ne prend pas trop de place chez nous (je trouve 😉), peut-être une 20aine de m2, grand max. Sachant que nous sommes en toilettes sèches, donc nous avons beaucoup moins à dépoluer !! Si nous avions des toilettes classiques, qui se retrouveraient alors dans la phyto, il faudrait au moins 2 fois plus grand je pense.
Pour le reste, je ne connais pas vraiment les lois à ce sujet, il vaut mieux voir directement avec votre bureau d’études, lui il est forcément au courant des normes de construction.
Et ca peut se faire à la main ! On avait fait ça pour notre première (qui a été refusée après 😅). C’est long mais ça marche 😄👍
J’espère que tout cela t’aura éclairée et n’hésite pas si tu as d’autres questions !
Bonjour , super projet BRAVO !!!! avez vous des vidéos ?
Merci pour votre commentaire !!
Vous voudriez des vidéos sur quoi ?
Si c’est sur la construction non, nous n’avons pas filmer à ce moment-là 😥 (c’est un peu dommage c’est vrai, mais on n’y a pas du tout pensé sur le coup).
Si c’est sur tous les sujets abordés sur le blog oui, nous avons une chaîne Youtube 🙂
Bravo pour votre projet!
Étant non raccordés et dans « l’obligation » de faire un assainissement homologué, Nous avons réalisé notre système de phytoepuration en auto construction cette année et elle a été validée sans problème.
Ça a valu pas mal d’echanges téléphoniques avec la SAUR locale qui ne connaît pas bien ce système, mais nous avons réussi à les rassurer avec nos plans et l’étude que nous avions réalisée nous mêmes, en étant complètement débutants.
Nous avons choisi ce système pour des motivations écologiques bien sûr, mais aussi des questions de coûts et la possibilité de le faire soi même (en dehors du terrassement).
Ce système ne demande que peu d’entretien (c’est une résidence secondaire, donc pas trop de temps à y consacrer), nous n’avons pas mis de pompe de relevage (nous utilisons la topographie de notre terrain, légèrement en pente).
Ça ne sent pas mauvais et ça commence à avoir son effet avec la floraison.
Prochaine visite de la SAUR dans 10 ans et pendant ce temps, peu d’entretien (si ce est de tailler la végétation au printemps quand ça se fera sentir).
Coût: moins de 5000€ (peut être plus près des 4000€, mais nous avons profiter de la pelleteuse qui terrassait pour agrandir l’espace qui accueillera notre terrasse en bois et arracher une trentaine de noisetiers, en plus de décaisser et préparer la chape béton de notre grange que nous transformons en salon cuisine) donc difficile à estimer au plus juste.
Une chose est sûre, en venant de la région parisienne et réalisant ça dans notre maison de campagne, on nous a pris pour des bêtes curieuses, des bobos verts.
Aujourd’hui, les voisins viennent cherches des infos.
C’est à la portée du plus grand nombre, au prix d’un peu de sueur et de la solidarité de bons copains (surtout pour poser les bâches EPDM et remplir les bassins de graviers si vous n’avez pas de système de levage pour vider les Bigs bags au dessus des bassins – dans notre cas, une dizaine à raison d’1, 5t chacun!).
À votre tour 😉
Personnellement j’ai du mal à comprendre comment on peut qualifier ce systéme d’écologique. Bacs en plastique, travaux lourds à la minipelle, des tonnes de gravier, sable etc… Tout ça étant complètement inutile quand on est en toilettes sèches : une pédoépuration suffit largement. Là c’est écologique : des tranchées filtrantes non étanches remplies de copeaux de bois. Et alors imposer l’étanchéité de l’aire de compostage, mais quelle stupidité ! On marche sur la tête.
Bonjour Cécile,
Je te remercie pour ton message, sans pour autant apprécier le ton de celui-ci. En effet, la phyto actuellement n’est peut-être pas 100% écolo mais ça reste un très bon système, plus écologique que certains. Sans parler du fait que la pédo-épuration, qui est certainement bien mieux en effet, n’était pas autorisée jusque récemment. Donc en attendant, on fait avec ce qu’on a 😉 (nous on a déjà eu de la chance de pouvoir faire passer la phyto. Quelques années plus tôt on n’aurait même pas pu et on aurait dû mettre des toilettes à eau. Là on marche vraiment sur la tête !)
Du coup, tu vas faire une pédoépuration chez toi ?
Hélas non ! Et c’est pour ça que mon ton est ronchon : la SAUR refuse la pédo, qui n’est toujours pas homologuée. Mon commentaire n’était pas dirigé contre vous qui avez fait un des gestes les plus importants que l’on puisse faire aujourd’hui pour notre pauvre planète : installer des toilettes sèches. Félicitations ! Quand à moi je vais être obligée de faire une phyto, et ça m’énerve car je sais que ça ne sert à rien et que ça consomme un max d’énergie grise. Donc merci pour toutes les informations que tu as indiquées ici (j’aurais du commencer par ça), elles vont bien me servir !
Ah ok, je comprends mieux ! Et je comprends d’autant mieux qu’on a vécu la même chose avec la phytoépuration quand on a déposé le permis de construire. Ils nous l’ont refusé : pas homologuée !!
J’avoue, c’est hyper frustrant.
Après, une solution pourrait peut-être être d’attendre avant de la faire. On ne sait jamais, l’homologation sera peut-être passée d’ici là 😉
C’est ce qui nous est arrivée avec la phyto, on a eu de la chance 🙂
En tout cas, en attendant, hésite pas à nous demander si tu as d’autres questions 🙂
Bon courage pour ton projet !
Bonjour Christophe, si vous passez par ici j’aimerais échanger avec vous pour en savoir plus sur ce que vous avez fait car j’aimerais suivre votre exemple.
Merci.
Bonjour,
Merci beaucoup pour votre témoignage. Y a-t-il un endroit où l’on peut suivre ces travaux ? Où vous êtes vous procuré les bacs pour la phytoépuration ? Quelles plantes avez-vous utilisé dans le deuxième filtre ?
Merci beaucoup pour votre réponse 🙂
Bonjour à tous ceux qui sont intéressés par ce système. Avis à eux: il est loin d’être aussi satisfaisant que prévu. ! Tout d’abord l’étude Aquatiris. Emplacement des bacs mal calculé: trop près de la maison. Je précise que je dispose de 2 hectares ! Je profite désormais de la terrasse de ma piscine, en surplomb de 3 mètres des bassins, de la vue imprenable sur ce qui est en définitive un égout à ciel ouvert, soit 2 horribles grilles qui seront nues en hiver et bien visibles en été malgré les plantes. C’est plaisant quand on prend le soleil ou l’apéritif, n’est-ce pas ?Ensuite l’entreprise chargée des travaux par Aquatiris34 (EpurOplant’ à Lodève dans l’Hérault). Chantier censé être achevé en une semaine. N’est intervenue qu’une seule personne, ce qui est aberrant. Mais cela, on ne le comprend que trop tard car on ignore tout de ce genre de chantier . A terme, on se retrouve avec un égout HORS-SOL de quasiment UN mètre car l’entrepreneur s’est trompé dans les calculs de la pente. pour enterrer l’immonde installation, il a fait livrer à ses frais 3 camions de 10 tonnes de terre végétale! 30 tonnes. Et les a étalée avec son tractopelle pour combler le dénivelé. Mais il ‘est apparu évident qu’à la première pluie cette terre allait dévaler la pente. Là, j’ai commencé à voir les défauts des travaux. Qui seraient facturés 14000€ . Donc j' »ai contacté l’avocat de ma compagnie d’assurance, qui m’a fait rédiger un lettre à envoyer en recommandé pour mauvaises exécutions desdits travaux, demandé une remise en état du terrain, fait faire un devis de cette remise en état par un artisan, devis de 4600€ (preuve que la remise en état était vraiment lourde), contacté par téléphone la maison-mère d’Aquatiris en Bretagne, ai parlé avec le responsable relations-clientèle, envoyé des photos du chef-d’oeuvre réalisé chez moi et obtenu avec son appui auprès de EpurOplant’ que soit déduit de sa facture 4600e, que j’ai payés à l’artisan qui a réalisé un mur de soutien de 25 m de long. Bilan : Un mois et demi de chantier en mai/juin 2023, un résultat peu enthousiasmant car inesthétique, des frais pour essayer d’améliorer la vue du haut de la terrasse en plantant une haie, des fleurs,… Mais cela n’empêchera jamais que cette horreur de grille soit sous les yeux. Avec, c’est pire, des plantes qui refusent de pousser sur 1/3 des bassins car ils sont surdimentionnés pour mon usage (2 personnes), la maison occupant 250m2, Aquatiris a estimé que la phytoépuration devait être de 12m2 alors que le SPANC avait préconisé 8m2.
Voilà ma navrante histoire. Je regrette infiniment de n’avoir pas remplacé ma vieille fosse septique, autrefois aux normes, par le même système classique mais aux normes d’aujourd’hui. Je crois que le système de phytoépuration n’est pas à mettre en cause mais les personnes qui le réalisent, si !!! Alors bon courage à tous ceux qui veulent se lancer là-dedans.
Bonjour !
Merci infiniment d’avoir pris le temps de décrire toutes les étapes de la construction, photos à l’appui. Un travail précieux pour tous les autres gens qui désirent se lancer dans une construction eux-mêmes !
Ma question est simple : quel est le modèle de votre chasse à auget, et où l’avez-vous trouvée ?
Encore merci !
Alors, très honnêtement je ne m’en souviens pas, ça commence à dater 😅
Je vais chercher voir si je retrouve l’info mais c’est pas gagné, je ne suis pas sûre d’avoir gardé les documents.
Vous n’en trouvez pas en cherchant sur internet ?
J’en trouve plein de sortes, avec des tailles et mécanismes différents, mais jusqu’à maintenant je n’ai rien trouvé qui dise : voilà le modèle qu’il faut, chez tels fabricants etc.
Ah, ok.
Après nous c’est Aquatiris qui nous a dit laquelle prendre – et peut-être même qui nous l’a fourni, parce que je ne me rappelle franchement pas d’en avoir cherché une ni même acheté à part. Elle devait être dans le lot fourni par Aquatiris (parce que même en autoconstruction ce sont eux qui nous fournissent le matériel).
Vous n’avez pas un bureau d’études qui pourrait vous conseiller ?